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Bonjour,

je m'appelle Jean-Eric Ouellet. J'ai 30 ans et je suis atteint de la maladie de la fibrose kystique. J'ai été diagnostiqué à l'âge de quatres mois après que ma mère et mon frère m'aient retrouvé sans souffle à deux reprises. Après avoir été transféré à l'hôpital Ste-Justine de Montréal, j'ai dû entamer une série de physiothérapies et commencer à prendre plusieurs pillules par jour. Mon espérance de vie ne dépassait pas 8 ans.

Par chance, la médecine évoluait au fur et à mesure que je grandissais. Ce n'est qu'à l'âge de 16 ans que ma maladie a freiné mes capacités physiques de façon considérable. J'étais un fanatique de sport et je jouais au hockey régulièrement mais mon souffle court m'a forcé à laisser de côté ma plus grande passion.

J'ai vieilli avec une qualité de vie qui ne laissait pas place à beaucoup de liberté. Mais heureusement, j'étais bien entouré et les rires qui m'accompagnaient m'ont aidé à libérer mon esprit et à accorder plus d'importance aux bons cotés de la vie.

En 1999, alors agé de 22 ans, je devais porter de l'oxygène en permanence pour m'aider à respirer. Trois ans et quelques mois plus tard, soit le 17 février 2003, j'ai été accepté sur la liste de transplantation pulmonaire dans l'attente de deux nouveaux poumons. Je n'étais qu'un petit chico de 102 livres avec une capacité pulmonaire de 27%. En octobre 2003, ma santé ne me permettait plus de rester à la maison. J'ai dû déménager temporairement à l'hôpital jusqu'à ce que je reçoive ce don du ciel si espéré.

Pendant mon attente de greffe, j'ai publié un livre qui s'intitule : "Souffle de vie : ma vie, ma décision, mon attente" qui relate quelques histoires de mon enfance et la façon positive dont j'ai vécu l'attente de mes poumons. Un projet motivant qui m'a tenu actif pendant que mes pensées étaient obsédées par le temps qui se défilait et que ma santé périssait. Finalement, je n'arrivais plus à me déplacer, me brosser les dents était devenu une tâche difficile, parler demandait beaucoup trop d'effort... respirer était devenu un cauchemars.

L'histoire de ma vie s'arrête ici, car je travaille sur la publication de mon deuxième livre qui dévoilera une histoire tout à fait inattendue parmi des situations plutôt cocasses. Mais, l'important dans ce billet est que j'ai reçu mon appel pour la greffe le 11 avril 2004, jour de Pâques. Le 12 avril était un jour nouveau. Un second souffle, une nouvelle occasion de vivre cette vie pour laquelle j'éprouve tant d'amour et de respect. De nouvelles ailes et ce, grâce à la générosité incalculable d'un être qui a dû rendre l'âme. Un départ triste qui ouvre la voie sur un nouveau départ, et qui transforme une partie de sa noirceur en lumière. Merci infiniment.

J'espère que le partage de mes pensées, de mes réussites et de mes objectifs vous sensibiliserons au don d'organes ou permettrons à certaines personnes en attente de greffe de garder espoir. Svp, signez votre carte de don d'organes. Vous pourriez sauver plusieurs vies. Merci!!